Le comité de soutien à loi sur la protection du climat a fêté la nette majorité de 59 % des voix à la Dampfzentrale de Berne, une victoire qui n’était pas acquise d’avance, car la loi définit un objectif ambitieux : la sortie complète d’ici 2050 des énergies fossiles (pétrole, essence, gaz et charbon) qui satisfont encore 60 % de nos besoins en énergie. L’opinion publique suisse a viré de bord depuis la Conférence de Paris sur le climat en 2015 et les efforts conjugués du comité d’initiative, du Parlement, du monde scientifique, des responsables économiques et de la majorité des partis ont convaincu l’électorat qu’un changement de cap en matière de politique climatique est aussi urgent que possible. Je suis reconnaissant à l’Église évangélique réformée de Suisse et à la Conférence des évêques de Suisse d’avoir soutenu la loi avec mesure certes, mais également sans ambages, ce qui a aidé le comité « Chrétien.ne.s pour la protection du climat » à rendre public le soutien des milieux ecclésiaux et chrétiens et à créer un climat favorable au « oui ». Dans ce contexte, la justice climatique et le souhait de léguer aux générations futures une création intacte étaient les principaux arguments pour cette loi.
Notre objectif ambitieux – zéro émission nette – étant défini, il s’agit désormais de tirer tous à la même corde, tant les individus que l’économie, l’administration publique, le pouvoir politique et les Églises. Tirant parti du système de management environnemental mis au point à leur intention (le Coq vert) et se fixant leurs propres objectifs en matière de neutralité carbone, des paroisses et des Églises cantonales ont formulé une vision positive et se sont mises en marche. Une démarche qu’il s’agit maintenant de poursuivre.
Kurt Zaugg-Ott
Sur la photo : Bernd Nilles, directeur d’Action de Carême ainsi que Milena Hartmann et Kurt Zaugg-Ott d’œco à l’occasion de la rencontre pour célébrer l’approbation de la loi climat à Berne